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  • Photo du rédacteurJudithGeneviève

Troubles alimentaires : les facteurs de protection



Savais-tu qu’un trouble alimentaire n’apparaît pas du jour au lendemain? Il s’installe au contraire graduellement, lorsque plusieurs facteurs sont réunis et concourent au développement de celui-ci. Le trouble alimentaire est donc multifactoriel et complexe : pour le développer, une personne doit présenter des facteurs prédisposants, précipitants et perpétuants. Je t’explique plus en détail…


Les 3 P du trouble alimentaire


La personne souffrant d’un trouble alimentaire avait à la base des facteurs la prédisposant à cette difficulté : une estime de soi centrée sur la minceur, un perfectionnisme, une insatisfaction corporelle marquée, etc. Une ou des situations sont un jour survenues et ont précipité le déclenchement d’un désir de perdre du poids ou de maintenir le poids perdu : le passage du secondaire au cégep, une séparation, une maladie, etc. Et lorsque les comportements du trouble alimentaire se sont implantés, des éléments ont contribué à les perpétuer : les valorisations reçues au sujet de la perte de poids, un gain de popularité dans les relations sociales, une confiance renouvelée, etc. C’est ainsi que la personne s’enlise graduellement dans un trouble alimentaire, parfois pour plusieurs semaines, mois ou années.


Le P de la protection


Toutefois, d’autres facteurs, dits de protection, sont tout aussi importants et peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement des troubles alimentaires. Le développement de ces facteurs pendant l’enfance pourrait éviter l’émergence d’un trouble alimentaire. L’addition de plusieurs facteurs permettrait également à la personne de s’en sortir plus rapidement dans le cas où certains comportements problématiques apparaîtraient. C’est une bonne nouvelle, n’est-ce pas?


Voici ces facteurs de protection :


Facteurs de protection sur le plan psychologique :

Une estime de soi solide et diversifiée

Une image corporelle positive

Une pensée critique à l’égard des médias (et de l’idéal de minceur)

Un bien-être émotionnel global

Une bonne réussite scolaire ou professionnelle

Une capacité à l’autodétermination et à l’affirmation de soi

De bonnes compétences relationnelles

Des rôles sociaux diversifiés, positifs et satisfaisants

De bonnes compétences dans la résolution de problèmes

De bonnes compétences pour réguler ses émotions

Une relation saine avec le stress

Un sens de l’humour

De la créativité

Une bonne connaissance de soi


Facteurs de protection sur les plans social et familial :

Grandir au sein d’une famille qui n’est pas centrée sur le poids et l’apparence

Manger régulièrement en famille, dans un climat agréable

Un réseau social soutenant et diversifié

Un engagement social

Évoluer dans une société prônant la diversité corporelle

Pratiquer des activités qui ne sont pas centrées sur le poids ou l’apparence


Facteurs de protection sur le plan biologique :

Avoir une bonne santé globale

Présenter peu d’antécédents médicaux

Avoir une génétique peu encline aux dépendances ou aux troubles alimentaires


Il y a bien sûr des facteurs sur lesquels tu ne peux agir : la génétique que tu as reçue, par exemple. Cependant, nombreux sont ceux que tu peux cultiver et qui feront une différence dans ton bien-être global et dans le traitement d’un trouble alimentaire, si tu en souffres.


De plus, sache que cette liste n’est pas exhaustive. Si tu identifies d’autres facteurs qui contribuent ou ont contribué à ton bien-être, n’hésite pas à les ajouter! Tu peux d’ailleurs imprimer ce document et l’avoir toujours à portée de main.


Sur ces bonnes nouvelles, je te souhaite une belle journée 😁


Judith Petitpas, travailleuse sociale

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